Mawemer
3/5
Après avoir passé mes années de collège à Saint-Didier à Arnouville, établissement privé où les parents vont devoir débourser de leur argent, j'estime nécessaire d'émettre un avis constructif.
Pour commencer par les points positifs, il y a eu des rénovations et de nouveaux bâtiments dans le collège (Arnouville) , bonne chose pour les élèves actuels qui, d'après certains retours, sont satisfaits (ça change des murs en carton à l'époque qui malgré les années ont plutôt bien tenu). Je déplore simplement le fait que ma génération n'ait pas réellement pu profité de ces rénovations alors même que nous y avons contribué (les parents surtout) en mettant plus lourdement la main à la poche. La cantine, malgré son prix conséquent de 7€ est bien heureusement meilleure que ce qu'une cantine publique pourrait offrir. Je donne mon avis à mon goût puisque j'y ai mangé qu'une année ou deux.
Établissement privé catholique oblige, des séances de pastorales sont proposées aux élèves volontaires, et d'après le témoignage de quelques camarades les retours sont positifs.
Des événements sont régulièrement réalisés depuis des années comme la traditionnelle course solidaire, des projets caritatifs, la kermesse ou encore des voyages extra-scolaires quand les conditions le permettent.
Aussi, pour motiver les élèves et récompenser les meilleurs, l'école a mis en place un système de remise des prix.
Pour ce qui est du corps professoral, il est très diversifié et changeant, j'ai eu de très bon professeurs que j'estime encore, d'autres moins marquants ou que j'ai moins appréciés mais c'est un peu pareil dans n'importe quel autre établissement. Être dans un collège privé ne résout pas la problématique des professeurs absents difficiles à remplacer, ( profs qui disparaissent du jour au lendemain pendant des semaines et parfois des remplaçants de remplaçants) ou de ceux dont la compétence laisse à désirer.
Ne parlons pas des élèves, dont on pourrait penser que parce que les parents paient pour leur instruction, les auraient mieux éduqués. Au contraire, à l'heure des poussées de croissances et d'hormones, les moqueries sont des virus très virulents qui participent à une ambiance toxique entre élèves, et amènent parfois à des problèmes plus graves de harcèlement, que l'administration (que ce soit publique ou privée d'ailleurs) gère encore très mal. Dans mes souvenirs, on a eu le droit à une journée de prévention au cyber-harcèlement, et encore, je m'en rappelle très vaguement.
Ne vous attendez pas non plus à une ambiance studieuse digne des collèges les mieux cotés . En effet, certains profs ont du mal à imposer leur autorité à des élèves qui profitent de la situation, ce qui peut parfois dégénérer en des situations rocambolesques, dignes des rumeurs qu'on pourrait entendre dans le collège publique de la même ville. On remarque alors que malgré la possibilité accordée au directeur de sélectionner ses élèves, elle se fait sur un critère assez souple.
Au niveau des cours, je pense que nous étions dans l'ensemble assez bien préparés pour le brevet, avec le rythme de DST imposé une semaine sur deux puis chaque semaine en 3ème, et l'exigence de certains professeurs. Pour les élèves en difficulté, il faut tomber sur les bons profs qui sont prêts à vous aider.
Bien sûr, le prix à payer ne reflète en aucun cas la qualité de l'enseignement, mais je suis forcé de constater qu'à mon arrivée en 2nde dans un lycée publique, la transition au niveau de la charge de travail était flagrante puisque je me suis quelque peu relâché et me suis retrouvé dans une classe très hétérogène au niveau des moyennes.
Ce qui est sûr, c'est que le collège reste une période ambivalente pour les élèves, puisqu'ils peuvent passer les meilleures années de leur scolarité ou l'inverse. Ceci n'empêche pas de rencontrer de formidables personnes et passer de très bonnes années pour ma part , et dépend de l'expérience personnelle de chacun.